L'historique de notre profession
AUTREFOIS NOURRICE,
HIER GARDIENNE,
AUJOURD'HUI
ASSISTANTE MATERNELLE
Autrefois appelée nourrice, l’assistante maternelle a ensuite été appelée gardienne d’enfants. Maintenant, l’assistante maternelle assure beaucoup plus que de simples fonctions vitales et de gardiennage.
AU MOYEN AGE
La bourgeoisie apparaît et l’allaitement maternel n’est pas valorisé, la femme bourgeoise se doit d’être plus femme que mère. Ce sont les femmes issues de milieux populaires qui ont le devoir d’allaiter.
Tétée au Moyen Âge
Ce sont souvent des femmes de la campagne qui allaitant leur propre enfant ont du lait pour des nourrissons venus parfois de fort loin (voilà pourquoi nous ne sommes plus des « nourrices », nous n’allaitons pas les enfants accueillis !...)
Il arrive que la nourrice se comporte trop durement avec un nourrisson ou au contraire que l’enfant s’y attache comme à sa propre mère. Par ailleurs, on s’inquiète du manque de soin et de propreté de certaines nourrices
La mise en nourrice de jeunes bébés fut au XVIIIème siècle une grande cause de la mortalité infantile.
A cette période, un bébé sur quatre mourait avant son douzième mois et un bébé sur deux seulement arrivait à atteindre l’âge de l’adolescence. Cela était dû, d’une part, au manque d’hygiène et d’autre part, au manque d’attention dont bénéficiait le nouveau-né.
PREMIERE MOITIE DU XXEME SIECLE
L’accueil en nourrice diminue. Les biberons stérilisables apparaissent et l’allaitement artificiel est fortement encouragé grâce aux découvertes de Louis Pasteur.
Progressivement, les parents se mettent à garder leurs enfants chez eux. La médecine va encourager les mères à élever elles-mêmes leurs enfants.
La Protection Maternelle et Infantile apparaît en 1945. Une de ses missions est d’organiser la surveillance des placements nourriciers. La fonction évolue vers une fonction de garde et de soins. L’une des préoccupations de l’époque est la baisse du taux de mortalité.
EN 1977
Il faudra attendre la loi de 1977, pour que les gardiennes accèdent au statut d’assistante maternelle, c'est-à-dire une personne qui a pour « fonction d’assister les parents dans leurs tâches éducatives » auprès de leur enfant. Cette loi instaure aussi un statut professionnel précisant les modalités d’agréments délivrés par la P.M.I.
Cette loi fixeune base de rémunération (2 SMIC horaire pour une garde de 8 heures par jour)
une égalité de droits avec l’ensemble des salariés en terme de congés payés
des indemnités d’absence (un SMIC horaire par jour)
Certaines contraintes sont également imposées aux assistantes maternelles
règles d’agrément (examen médical, aptitude reconnue à la garde des enfants, salubrité du logement)
la loi impose aux parents employeurs de déclarer l’assistante maternelle
EN 1992
La loi du 12 juillet 1992 vient renforcer celle de1977 en insistant sur le fonction d’accueil. Elle a aussi pour but de lutter contre le travail au noir. Elle favorise la reconnaissance du travail de maternage et d’éducation que dispensent les assistantes maternelles à leur domicile :Les conditions d’obtention de l’agrément sont simplifiées
L’agrément est valable pour 5 ans et le nombre d’enfants est limité à 3
L’assistante maternelle peut désormais avoir le soutien d’une assistante sociale et d’une puéricultrice
Sa rémunération est revalorisée : minimum 2,25 fois le Smic horaire, maximum 5 fois le SMIC horaire, par enfant et par jour
La formation devient obligatoire : 60 heures sur 5 ans
Les parents bénéficient d’une réduction fiscale égale à 25% des sommes dépensées
Les parents perçoivent l’AFEAMA, aide mensuelle réduisant le coût de ce mode de garde (remplacé par le PAJE pour les enfants nés à partir de 2004, et valorisé)
EN 2005
La Convention Collective des Assistantes Maternelles du particulier employeur est applicable depuis le 1er janvier 2005.
Cette convention apporte un certain nombre de réponses aux assistantes maternelles, du point de vue de leur professionnalisation et de leurs conditions de travail.Le caractère normal et obligatoire de la mensualisation est réaffirmé.
L’absentéisme de l’enfant n’est plus pris en compte
La reconnaissance des frais auxquelles elles doivent faire face en accueillant des enfants à leur domicile (indemnité d’entretien de 2,65 euros minimum par journée d’accueil)
Obligation d’un contrat de travail écrit
Obtention d’un bulletin de salaire mensuel à date fixe
Instauration d’un régime de prévoyance pour prévenir les pertes de salaire en cas de maladie ou d’accidents
Le texte de cette convention leur permet de diminuer nettement la précarité de leur situation.
La loi concernant les assistantes maternelles a été adopté le 27 juin 2005. Elle apportera encore des améliorations à cette profession ( formation….)
Les premiers décrets d’application sont parus en mai 2006 (indemnité d'entretien..)
EN 2007
Les assistantes maternelles nouvellement agréées devront suivre une formation obligatoire de 120h.
Une partie de la formation initiale ( les 60 premières heures) doit être assurée avant tout accueil d'enfant.
Le solde de la formation restant est à réaliser dans les deux ans qui suivront.
EN 2008
Loi n°2008-1330 du 17 décembre 2008 : l'assistante maternelle peut obtenir un agrément pour 4 enfants simultanément
EN 2009
Parution d'un référentiel de l'agrément : ce référentiel est destiné aux professionnels chargés de l’évaluation des demandes d’agrément d’assistants maternels, pour que leur délivrance soit fondée sur les bases les plus cohérentes, objectives et pertinentes possibles sur l’ensemble du territoire, au regard du métier concerné.
EN 2010
Loi du 9 juin 2010 relative à la création des maisons d'assistants maternelles et portant diverses dispositions relatives aux assistants maternels. Cette Loi vise à généraliser des expérimentations permettant de rassembler dans un seul local plusieurs assistants maternels de façon à augmenter l’offre de garde de jeunes enfants à un coût supportable pour les collectivités.
Elle autorise la création de "maisons d’assistants maternels" regroupant dans un seul local, hors du domicile, un maximum de 4 assistants maternels.
Merci à l'association "Farandole"