Les pleurs du bébé

 

Constacter votre médecin si votre bébé :

  • ne se conduit pas comme d'habitude, ne mange pas, ne dort pas;

  • fait de la fièvre, vomit ou à la diarhée;

  • pleure suite à une chute ou une blessure;

  • a des pleurs excessifs qui se poursuivent après l'âge de 3 mois.

 

 

Pleurer est le seul moyen dont le bébé dispose pour exprimer sa faim, sa douleur ou son ennui. C’est un véritable réflexe « de survie ». Plus de 25 % des nourrissons pleurent plus de 3 heures par jour.

En moyenne, un nourrisson pleure 2 heures quotidiennement. Cela semble être beaucoup, mais c’est parfaitement normal. C’est aussi une question de tempérament. Certains bébés pleurent plus que d’autres.

Quand on est jeunes parents, il est souvent difficile de décoder ce que bébé exprime : a-t-il faim, froid, soif, s'ennuie-t-il, a-t-il besoin d'un câlin ? Les premiers jours, quand son langage vous est incompréhensible, ces pleurs sont déroutants. Vous allez, au fur et à mesure, commencer à reconnaître les différents types de pleurs de votre enfant. En le connaissant mieux, vous serez capable d'anticiper ses besoins Plus vous répondrez rapidement et calmement aux crises de larmes de votre petit, plus il se sentira aimé et en sécurité. Votre façon de réagir conditionnera vos premiers liens d’amour et l’attachement qui vous unira.

 

 

 

Les principaux messages des pleurs

Selon le célèbre pédiatre américain T. Berry Brazelton, le nourrisson a au moins 6 cris différents. Ils expriment : la faim, l’ennui, l’inconfort, les coliques, le défoulement en fin de journée ou la douleur. Peu à peu, vous arriverez à les distinguer. Suivez votre instinct.

Faut-il laisser pleurer bébé?

Attention aux idées reçues! L’entourage n’est pas toujours de bon conseil. Fiez-vous plutôt à votre instinct, car personne ne connaît votre petit mieux que vous. Surtout, n’écoutez pas les idées toutes faites, du style : « C’est bien, il développe ses poumons », « Ça forge son caractère », « Il te manipule pour rester dans tes bras », etc. Un nourrisson ne pleure jamais pour manipuler : il ne connaît pas ce sentiment. Et le consoler chaque fois qu’il a une crise de larmes ne risque pas de le gâter. Au contraire, il sera plus calme et moins inquiet!

En grandissant, les bébés découvrent également d'autres moyens de communiquer avec nous. Ils maîtrisent mieux le contact visuel, savent faire du bruit et même sourire, ce qui diminue la nécessité de pleurer.
Voici les raisons principales des pleurs d'un bébé ! Si vous avez un bébé difficile à calmer, essayez de procéder par élimination dans cette « ckeck list » de ses besoins.

J'ai faim !

Un bébé pleure le plus souvent parce qu'il a faim, surtout s'il est très jeune, à l'exception des deux premiers jours où les nouveau-nés boivent généralement peu. Si vous allaitez, vous vous en rendrez sûrement compte, car votre lait est très concentré es prlemiers jours. Le colostrum est produit en très petite quantité. Au bout du troisième jour environ, la montée de lait se fera.

Le petit estomac d'un bébé n'a pas grande contenance. Si votre bébé pleure, essayez de lui donner du lait, il a peut-être faim. Il n'arrêtera pas forcément de pleurer immédiatement, mais il faut le laisser continuer de boire s'il en a envie. Il se calmera au fur et à mesure que son estomac se remplit. Si votre bébé a été nourri et qu'il pleure toujours, c'est peut-être qu'il exprime le besoin suivant.

Je ne suis pas à l'aise

Votre tout-petit vous fera tout de suite sentir si ses vêtements sont trop serrés ou si une couche souillée le dérange. Certains bébés ne sont pas gênés d'avoir une couche pleine, ils seraient plutôt au chaud et bien à l'aise dedans ! D'autres demanderont à être changés immédiatement, surtout si leur peau est irritée.

Vous pouvez vérifier la couche de votre bébé et la changer. Cela vous donnera également l'occasion de voir si sa couche n'est pas trop serrée ou s'il n'y a pas quelque chose dans ses vêtements qui le gène (une étiquette sur un vêtement, une partie irritante...).

J'ai trop froid ou trop chaud

Certains nouveau-nés détestent qu'on leur change la couche ou qu'on les baigne. Ils ne sont pas habitués à la sensation de l'air sur leur peau et préféreraient de beaucoup rester bien emmitouflés et au chaud. Si c'est le cas de votre tout-petit, vous apprendrez vite à changer sa couche en un éclair afin de le calmer. Faites attention à ne pas trop l'emmitoufler. L'idéal est de lui ajouter une couche de vêtement de plus que vous, pas plus.

Vous pouvez vérifier si votre bébé a trop chaud ou trop froid en touchant simplement son ventre : s'il a trop chaud, enlevez une épaisseur et s'il a trop froid, rajoutez-en une. Ne vous fiez pas à la température de ses pieds ou de ses mains, ils sont généralement légèrement plus froids.


J'ai besoin qu'on me prenne dans les bras

Certains bébés ont un grand besoin de câlins pour être rassurés. Un enfant plus grand s'apaise simplement en vous voyant ou en entendant votre voix. Les nouveau-nés ont besoin d'un contact physique pour se sentir bien. Si vous avez donné à boire à votre bébé, si vous l'avez changé, il se peut qu'il ait juste besoin de vos bras. Certains parents craignent d'en faire des enfants capricieux, mais pendant les tout premiers mois de la vie, c'est impossible. Si certains bébés ne semblent pas avoir énormément besoin de contacts physiques, d'autres veulent être portés tout le temps. Si c'est le cas de votre enfant, vous pouvez acheter un porte-bébé ou une écharpe de portage qui vous permet de le porter contre vous tout en vous laissant les mains libres. C'est une solution qui peut satisfaire tout le monde !

J'ai sommeil

On serait tenté de croire que les nourrissons s'endorment facilement quand ils en ont besoin et où qu'ils soient. C'est le cas d'un grand nombre d'entre eux. Mais si la journée a été chargée en visites, votre enfant aura été trop sollicité et trouvera difficilement le sommeil. Les nouveau-nés ont du mal à gérer trop de stimulation en même temps : la lumière, le bruit, passer des bras d'un gentil visiteur à ceux d'un autre. Tout ça peut les dépasser !

Bon nombre de parents ont d'ailleurs constaté que leur bébé pleure plus que d'habitude quand il y a du monde à la maison. Parfois, il pleure juste à la fin de la journée. S'il n'a pas de raison spécifique de pleurer, il veut juste vous dire qu'il en a assez. Emmenez-le dans un endroit calme pour le retirer progressivement de toutes ces sources de stimulation. Il pleurera peut-être un peu pour se libérer de ces tensions et finira par s'endormir.

Je ne me sens pas bien

Si vous avez donné à boire à votre enfant, vérifié qu'il était à l'aise dans sa couche et ses vêtements, mais qu'il continue de pleurer, il peut exprimer une douleur ou couver une maladie. Quand il s'agit d'un premier enfant, les parents ont souvent du mal à dire si leur bébé pleure parce que c'est un insatisfait de nature (certains le sont car ils prennent plus de temps pour s'adapter au monde) ou parce qu'il y a vraiment quelque chose qui ne va pas. Un bébé qui est malade pleure avec un ton différent. Ce sont des pleurs plus « urgents » et haut-perchés. De la même façon, si un bébé habituellement très pleureur affiche un silence inhabituel, cela peut être un signe qu'il ne se sent pas bien.
Le plus important est de se rappeler que personne mieux que vous ne connaît votre enfant. Si vous sentez qu'il se passe quelque chose de différent, appelez votre médecin.

Les professionnels de santé vous prendront toujours au sérieux et vous serez rassurée de savoir que votre bébé ne pleure pas pour une raison physique.

J'ai besoin de quelque chose... mais je ne sais pas quoi

Parfois, vous ne parviendrez pas à décrypter le motif de ses pleurs. Beaucoup de nourrissons passent par des moments d'irritabilité difficiles à apaiser. Ces pleurs inconsolables peuvent aller de quelques minutes à plusieurs heures d'affilée. Il peut s'agir de coliques.

Certains jeunes parents trouvent difficile de gérer les crises de coliques, elles stressent toute la famille. Il n'y a pas de solution miracle contre ce mal de ventre mais cela dure rarement plus de trois mois. Avec le temps, ce mal s'estompe.

 

À bout de nerfs?

N’oubliez pas que votre bébé ressent votre stress et vos tensions. Un parent énervé ne peut calmer son bébé. Alors, voici quelques trucs :

  • Passez le relais à votre conjoint avant de vous épuiser complètement. Ensuite, allez faire un tour. Cela bénéficiera autant à votre bébé qu’à vous-même.
  • S’il n’y a personne d’autre que votre enfant et vous à la maison, posez-le dans son lit, puis sortez de la pièce quelques instants, le temps de vous calmer et d’appeler quelqu’un qui vous soutiendra. Il peut s’agir d’une amie, d’un parent ou même de votre assistante maternelle.

Attention ! ne secouez jamais votre bébé. Vous pourriez causer des lésions permanentes à son cerveau ou même le faire mourir.

 

Autour de 8 mois : l’anxiété de la séparation

Tandis qu’il souriait auparavant à tous les étrangers, à présent, il a l’air sérieux et intimidé en présence d’inconnus. Et, lorsque vous vous éloignez de son champ de vision, il pique des crises de larmes.

C’est une étape parfaitement normale du développement du bébé. Son inquiétude, appelée « angoisse du 8e mois », accompagne sa découverte de son individualité et de celle de sa maman.

Ainsi, non seulement il craint un peu les nouveaux visages, mais il a aussi et surtout peur de ne plus vous revoir quand vous vous éloignez. Vous êtes son repère, et sa source d’alimentation, de sécurité, de douceur, de câlins et de consolation.

Faites preuve de patience : il s’habituera progressivement aux situations et aux personnes nouvelles, et il apprendra petit à petit à se détacher de vous.

Comment réagir?

  • Si vous devez le laisser temporairement à quelqu’un ou s’il se colle à vous devant des étrangers, câlinez-le. N’hésitez pas à le rassurer et à le prendre dans vos bras quand il a peur.
  • Donnez-lui le temps de s’adapter à un endroit qu’il n’a pas l’habitude de voir ou à des gens qu’il ne connaît pas. Prenez le temps de parler à ces derniers pour qu’il s’habitue à eux.
  • Ne vous moquez jamais de ses peurs : respectez-les. Ne le forcez jamais à embrasser quelqu’un qu’il ne connaît pas ou qu’il connaît très peu, ou à se laisser étreindre.
  • Soyez vous-même sans crainte lorsque vous le laissez chez quelqu’un. Sinon, il ressentira votre angoisse et cela ne fera qu’augmenter la sienne.
  • Lorsque vous le faites garder, ne vous sauvez pas en cachette. Dites-lui au revoir tout en lui expliquant pourquoi vous partez et ce qui va se passer pendant la journée. Répétez-lui que vous allez revenir le soir, même s’il pleure et s’il ne semble pas vous écouter. Donnez-lui son jouet préféré ou son doudou pour l’aider à se sentir en sécurité en votre absence.
  • Quand vous allez le chercher le soir, il semble parfois vous faire la tête. Ne lui en voulez surtout pas. Il ne vous fait pas payer votre « abandon », mais il a besoin de s’adapter à votre retour. Attendez qu’il vienne à vous de lui-même.
  • Enfin, si vous le confiez pour la première fois après qu’il a eu 8 mois, vous devez l’habituer à votre absence progressivement, en quelques jours. Voir l’article sur la période d’adaptation.

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