Les comportements alimentaire

Nombreux sont les parents qui s'interrogent et parfois s'inquiètent de l'alimentation de leurs enfants.

Si manger répond à un besoin physiologique (qui lui-même varie selon les individus), c’est aussi un acte social, affectif, culturel,… que nous ne vivons pas tous de la même façon.

La majorité des enfants est capable d’ajuster les quantités consommées, surtout si l’enfant a été habitué à manger selon sa faim dès son jeune âge. Les enfants savent en effet reconnaître la faim et le rassasiement (le fait de ne plus avoir faim), avant même de savoir l’exprimer verbalement : c’est ce que nous dit le nourrisson lorsque, après avoir bu une partie de son biberon, il le repousse de la main ou encore il tourne la tête – la sensation de faim a disparu, il n’a plus besoin ni envie de manger !

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Ces sensations sont physiologiques, elles correspondent à l’expression de ses besoins.
Il est donc préférable de ne pas forcer un enfant à finir son biberon, puis plus tard son assiette, de façon à lui permettre d’adapter les quantités consommées à ses besoins.

 

Le repas - Source de tension :

L’enfant refuse de manger certains aliments, ce qui inquiète, voire met en colère quand l’attitude de l’enfant est systématique. C’est sûrement parce que l’enfant perçoit l’importance qu’accordent ses parents à ce qu’il mange, qu’inconsciemment il « en profite » et se sert de ce moment pour attirer l’attention des adultes, en s’opposant parfois.

La solution est simple (mais difficile à mettre en œuvre !!) : il est préférable de ne pas prêter trop d’attention à ces attitudes. Ainsi, on peut recommander aux parents (et aux autres adultes !), de ne pas insister, sans pour autant remplacer les aliments non consommés, et encore moins les compenser par autre chose. Il importe surtout que l’enfant ne ressente pas que son attitude touche ses parents : ce n’est ni grave quand il ne mange pas, ni bien quand il mange ! D’ailleurs, dans la grande majorité des cas, l’enfant ne risque rien, il n’y a donc pas d’inquiétude particulière à avoir quant à sa santé.

Sachez qu'en cas de "confrontation", ce sera toujours l'enfant qui aura le dernier mot !

Il arrive très souvent qu’au cours du repas, l’enfant (comme l’adulte d’ailleurs) ne veuille plus du plat principal, mais qu’il ait envie de manger du fromage (ou du dessert) : cela correspond aux appétits spécifiques, qu’il convient également de respecter, afin de couvrir certains besoins nutritionnels.

Enfin, les besoins de l’organisme varient d’un jour à l’autre : il n’est donc pas étonnant qu’un jour, l’enfant mange peu, et qu’un autre jour il demande à être resservi et mange en plus grande quantité : la régulation des apports énergétiques et nutritionnels se fait, non pas repas par repas, mais sur plusieurs jours. Si l’enfant veut manger plus (parce qu’il a faim), les adultes ont malgré tout comme rôle de sélectionner les aliments que l’enfant mangera en plus grande quantité, afin de ne pas déséquilibrer la ration alimentaire : on privilégiera les aliments tels que légumes, féculents, pain, fruits plutôt que de resservir l’enfant en viande, poisson, oeuf ou en produits laitiers, qui sont des aliments plus riches sur le plan énergétique, et qui surtout ne devraient pas être surconsommés !

 

Manger est un plaisir

La grande majorité d’entre nous mange à la fois pour se nourrir et pour se faire plaisir. Ce plaisir alimentaire s’est construit au fur et à mesure du temps, tout au long de notre vie. C’est aussi notre rôle d’adultes que d’éduquer les enfants au plaisir alimentaire, car il est l’une des composantes de l’équilibre.
Il importe donc d’aider l’enfant à développer ses goûts : présentez-lui de nouveaux aliments régulièrement, et demandez-lui de goûter à tout. Etablissez avec lui les règles du jeu (et respectez-les !) : s’il n’aime pas après avoir goûter, il n’est pas obligé d’en manger !
Pour ne pas se décourager, il est bon de savoir qu’en fonction des enfants, il faudra présenter ce nouvel aliment entre 5 et 15 fois avant que l’enfant le consomme sans problème : c’est le temps qui lui est nécessaire pour identifier l’aliment, le nommer, en avoir l’habitude !! Cela se passe d’ailleurs mieux si les repas sont pris en commun, et que les autres membres de la famille consomment l’aliment en question !
Il n’est bien sûr pas conseillé de remplacer systématiquement l’aliment non consommé par un autre qu'il adore : cela risque de ne pas engager l’enfant à changer, bien au contraire. L’enfant n’aura pas non plus double portion de fromage ou de dessert, sous prétexte qu’il n’a pas mangé une partie du repas.

 

Mon enfant ne mange pas de légumes

Sans doute n’avez-vous pas échappé aux recommandations du Programme National Nutriction Santé, qui précise la nécessité de consommer 5 portions de fruits et légumes par jour. Or votre enfant ne consomme pas de légumes, et bien sûr, cela vous inquiète !

Sachez que pour sa croissance, l'enfant a besoin de beaucoup d'énergie. Or, les légumes ne sont pas des aliments riches en énergie, et sont donc assez peu rassasiants, à l’inverse des féculents qui, du fait de leur richesse en glucides, permettent plus facilement d’accéder au bien-être du rassasiement et de la satiété. Il est donc assez naturel que l'enfant se tourne avant tout vers les féculents.
Cela dit, si votre enfant n'aime pas les légumes, il apprécie peut-être d’autres aliments du même groupe :

  • Les fruits sont souvent plus appréciés par les enfants de part leur saveur sucrée. Or, fruits et légumes appartiennent au même groupe alimentaire, et il est tout à fait possible de ne consommer que des fruits sans pour autant craindre pour les apports nutritionnels. D’autant que 5 portions de fruits pour un enfant correspondent à environ 2 à 3 fruits sur la journée
  • Il est important de proposer les légumes sous toutes leurs formes : certains enfants préfèrent les légumes crus, alors que d’autres vont les préférer cuits. De la même façon, ce n’est pas la même chose de manger de la purée de carottes et des carottes vichy – d’ailleurs, il n’est en général pas question de demander aux enfants de manger les légumes sans assaisonnement (sauf pour ceux qui aiment !!)
  • Ce groupe alimentaire présente une étonnante variété d’aliments : pensez donc à utiliser toutes les possibilités de ce groupe, en se souvenant qu’il est nécessaire de présenter de façon régulière un aliment pour qu’il soit reconnu, puis consommé.


 

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